Eté 1914, la fièvre
de la mobilisation
en Provence

Le 1er août 1914, le président du Conseil René Viviani signe l’ordre de mobilisation générale. En fin d’après-midi, il est affiché dans toutes les villes du département du Sud de la France. Aussitôt, la population se rassemble, entre enthousiasme et
inquiétude. Les cloches sonnent, les hommes gagnent les casernes, les chevaux sont réquisitionnés, les gares deviennent des ruches. La Provence se lance dans une guerre qu’elle imagine brève. Déclarée deux jours plus tard par l'Allemagne, elle durera quatre ans...

L'affiche
Affiche distribuée dans l’après-midi du 1er août 1914. Des milliers avaient été imprimées à l'avance, il ne restait plus qu'à mentionner par écrit la date de la mobilisation générale : elle est fixée par le gouvernement au dimanche 2 août.
Archives départementales des Bouches-du-Rhône


Le journal
La première page du « Petit Niçois » du 2 août 1914, qui annonce la mobilisation générale.
Collection privée


Le défilé
Avignon, 4 août 1914. Le 58e Régiment d'Infanterie quitte la caserne Chabran pour la frontière avec l'Allemagne.
Archives municipales d'Avignon


La revue
Le 7e Régiment du Génie d'Avignon, dans la cour de Chine de la caserne d'Hautpoul. Créé en octobre 1894, il remplaçait le 1er Régiment d’Artilleurs-Pontonniers.
Peu après la déclaration de guerre, ses compagnies sont réparties dans les Divisions d'Infanteries du XVe Corps.
La Provence


La gare
Venus de tout le Haut-Vaucluse, des soldats fraîchement mobilisés se rassemblent à la gare d'Orange pour le départ.
Musée d'Art et d'Histoire d'Orange


Le village
La mobilisation dans un petit village des Bouches-du-Rhône. Un train fait halte pour récupérer les hommes qui doivent rejoindre toutes affaires cessantes les casernes.
Archives départementales des Bouches-du-Rhône


La Canebière
La foule acclame le 141e Régiment d’Infanterie qui défile à Marseille sur la Canebière. Une semaine plus tard, ses hommes sont décimés par l’artillerie allemande près de Lunéville.
Archives municipales de Marseille


La réquisition
6 août 1914, Marseille. Rassemblement place d’Anthoine de camions réquisitionnés dans les entreprises par le gouvernement et mis à la disposition de l'Armée.
Fonds Gabriel Gastine, Archives municipales de Marseille


Les chevaux
En 1914, l’armée française reste encore très « napoléonienne » notamment dans sa dépendance au cheval (on compte un cheval pour trois hommes). Des commissions s’installent « en plein vent » dans les rues des villes autour d’un officier vétérinaire (parfois assisté de civils) et d’un maréchal ferrant, animant selon « Le Petit Marseillais » « de façon pittoresque » les places publiques sous le regard des badauds.
Fonds Gabriel Gastine, Archives municipales de Marseille


Les « coloniaux »
Stationnés au Maroc, des chasseurs alpins gagnent Marseille le 2 août avant de partir pour le front. La foule les accueille en fanfare sur les quais.
Collection privée


Les sapeurs
Les sapeurs du 22e Régiment d'Infanterie coloniale. Il tenait garnison à Marseille, à la caserne d'Aurelle, où il se mobilise le 3 août 1914. Le 22e RIC est formé de trois bataillons, trois sections de mitrailleurs et une compagnie hors rang. L'effectif est de 3 327 hommes dont 68 officiers. Commandé par le colonel Tétard, il appartient à la 6e brigade coloniale. Engagé en Belgique dès le 20 août, il participe ensuite à la bataille de la Marne.
Collection privée
