« Il n’y a de patrie dans ''La Marseillaise'' que porteuse de valeurs universelles qu’elle peut offrir aux autres »
Né dans l’enthousiasme et la fureur de la Révolution, devenu un chant universel grâce au souffle que lui ont donné les Marseillais de 1792, l’hymne national de la France symbolise les valeurs des Lumières, celles des Droits de l’Homme, du progrès social, etc. Pilote du Bicentenaire de la Révolution en 1989, Jean-Noël Jeanneney analyse combien en associant combat et idéaux partagés, identité française et résistance, l’œuvre de Rouget de Lisle nous fait du bien dans les temps sombres. Ainsi lors des attentats de 2015 ou actuellement avec l'invasion de l'Ukraine.
Universitaire et historien réputé, auteur de nombreux ouvrages, Jean-Noël Jeanneney revendique un parcours des plus éclectique : secrétaire d’État à deux reprises au début des années 1990, en charge du Commerce extérieur puis de la Communication, il a également été PDG de Radio-France et a présidé la Bibliothèque nationale de France. En 1989, c’est lui qui a piloté à la demande de François Mitterrand la Mission du Bicentenaire de la Révolution française et de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen. Il a également présidé à partir de 2009 les Rencontres de la photographie d’Arles. Alors que la France a redécouvert la puissance de son hymne national après les attentats de 2015 à Paris, alors que « La Marseillaise » est systématiquement jouée avec celui de l'Ukraine, Jean-Noël Jeanneney explique combien face à l’horreur, le chant écrit et composé par Rouget de Lisle permet d’affirmer dans les épreuves une unité menacée et de défendre des valeurs partagées avec tous les peuples. Une dimension que l'on pourra vérifier cette semaine à Marseille, à l'inauguration d'une passionnante exposition vendredi au Musée d'Histoire.
Pourquoi dans la tempête et l’horreur qui ont frappé la France avec les attentats de 2015, « La Marseillaise » a-t-elle resurgi, presque comme un bouclier ?
« Cela ne m’a pas étonné car dans tous les moments où la Nation se retrouve confrontée à un défi majeur, il est normal qu’on se réfère, qu’on en revienne, à la symbolique de ce qui peut unir cette Nation. À la fois quant aux forces qui la rassemblent et quant aux déterminations qui peuvent la porter contre un certain nombre de menaces extérieures. En somme, c’est exactement comme cela que ''La Marseillaise'' est née, en 1792 ; c’est également comme cela qu’elle a ressurgi à des moments décisifs, notamment en 1830 ou au début de la IIIe République. Dès le départ et par la suite, elle a porté des valeurs qui nous sont communes ; notamment la conviction d’une spécificité de la Nation, qui comme toute affirmation de ce genre a pu parfois être caricaturale et paraître signifier une sorte de repli sur soi. En réalité, quand on considère le parcours du chant national, il montre que la patrie n’a de sens que quand elle affirme sa vocation universaliste. C’est cela que nous dit à la fois le contenu de ''La Marseillaise'' et les va-et-vient de sa légitimité dans l’Histoire de notre pays depuis plus de deux siècles. Michel Vovelle, qui fut professeur à Aix-en-Provence l’a bien montré.
Si « La Marseillaise » nous parle tant, c’est parce que c’est bien plus qu’un chant de combat ; elle parle aussi de révolte, de liberté, d’égalité, d’universalité, etc., son message est très riche…
Exactement. Il y a un couplet qui est fondamental et montre bien sous quelle lumière il faut voir ''La Marseillaise'', c’est le cinquième : ''Français, en guerriers magnanimes ; Portons ou retenons nos coups ! Épargnons ces tristes victimes ; À regret, s’armant contre nous !''. C’est l’affirmation que les peuples qui n’ont pas encore trouvé la liberté comme l’a fait le peuple français sont contraints par leurs monarques de porter l’uniforme contre la République. Donc plaignons-les et accueillons-les dès que possible dans le camp de la liberté… Il n’y a de patrie dans ''La Marseillaise'' qu’au sens non pas de protection, de repli sur soi, mais pour la définir porteuse de valeurs universelles qu’elle peut offrir aux autres, les valeurs de la Révolution, les valeurs des Lumières, celles des Droits de l’Homme, du progrès social, etc. Dans le sixième couplet, les phrases ''Liberté, Liberté chérie ; Combats avec tes défenseurs !'' renforcent cette dimension. On a donc un chant de patriotisme à vocation universelle, c’est pour cela qu’il mérite de rester notre chant national. Ce cinquième couplet, c’est le début de ''La Chartreuse de Parme'', on arrive en Italie en chantant ''La Marseillaise'' et on est reçus comme des libérateurs ! Ensuite, il est évident qu’à bien des moments, les Français se sont mal comportés à la pointe de l’épée, mais célébrons le meilleur de ce que nous sommes et chantons en pensant à cela.
Est-ce pour cela qu’elle a été remise en cause, pour ne pas dire niée, par les forces de la réaction, comme sous Vichy ?
Un aspect important, ce sont bien les différentes aventures et malaventures de ''La Marseillaise''. Elle a toujours émergé dans les moments d’aspiration à la démocratie, au suffrage universel, et puis elle a reculé lors des régimes autoritaires. En 1804, ''La Marseillaise'', qui avait été adoptée comme chant national le 14 juillet 1795 (26 messidor an III) par la Convention, a été rejetée par l’Empereur Napoléon au profit notamment de ''Veillons au salut de l’Empire !''. Elle est réapparue en 1830, quand on a espéré retrouver, avant que le régime de Louis-Philippe se resserre, des valeurs nouvelles qui se référeraient à celles de 1789. Elle a de nouveau disparu, avant de revenir en 1879 au moment où la IIIe République a pu s’installer solidement. C’est là qu’elle est devenue un chant universel et a vaincu l’Ordre moral (NDLR : une coalition des droites qui se forme après les chutes successives de Napoléon III et du gouvernement républicain de Thiers ; l’objectif du président Mac Mahon était alors de préparer la société à la restauration de la monarchie) qui avait essayé d’installer un chant qui serait proche de la monarchie : une musique de Charles Gounod sur des paroles de Paul Déroulède, poète patriotard. Sous Vichy, les autorités n’ont retenu que certains couplets et passés sous silence ceux qui les dérangeaient. On a eu grand-peur que ''La Marseillaise'' devînt, comme le ''Chant des partisans'', le chant de la Résistance. On a donc enserré l’utilisation de l’hymne national par toutes sortes d’entraves, de précautions, de contraintes. Il y avait une demande d’autorisation à remplir pour pouvoir chanter l’hymne… Sauf si le représentant du gouvernement était là. Vichy se méfiait du caractère possiblement subversif de ''La Marseillaise'' contre l’État français… Ce qui prouve qu’elle gardait alors toute sa pleine valeur d’énergie patriotique. Elle est donc à la fois l’expression d’un vouloir vivre ensemble et d’une patrie qui n’a de sens que si elle sert des valeurs universelles : c’est pour cela qu’on l’aime.
Quelle est sa particularité par rapport aux autres symboles de la France, le drapeau tricolore, la devise, etc. ?
Il faut bien marquer que ce n’est jamais un hymne de réaction défensive. C’est un symbole parmi d’autres, comme le drapeau bleu-blanc-rouge, comme Marianne dont l’Histoire est assez parallèle, même comme le coq gaulois, mais ce qui le caractérise, c’est qu’il s’agit d’un symbole d’unité nationale contre un péril, au nom de valeurs universelles. C’est là que l’on retrouve le grand débat entre liberté et sécurité qui nous agite depuis quelques années, particulièrement avec la question de l’état d’urgence devenu un état de fait.
Après les attentats de 2015, « La Marseillaise » a été chantée à travers le monde, notamment lors du match de football Angleterre-France. C'est également le cas actuellement, avec l'invasion de l'Ukraine qui la voit associée au « Chtche ne vmerla Ukraïny (L'Ukraine n'est pas encore morte) » composé par Mykhaïlo Verbytsky sur un poème de Pavlo Tchoubynsky. A-t-elle la même dimension à l’étranger que chez nous ?
Je le crois. Je pense que dans les autres pays, chanter ''La Marseillaise'' est également un hommage à la Révolution française. Lors du Bicentenaire en 1989, que j’avais la charge d’organiser, je suis allé dans beaucoup de pays étrangers pour les remercier de l’attention portée à la Révolution et l’entendre était toujours extrêmement émouvant : ce n’était pas uniquement une courtoisie à l’égard des Français qui étaient là mais une affirmation de gratitude et de reconnaissance pour l’ambition universaliste de la Révolution française. Cela ne veut pas dire que, par la suite, la France n’a pas bien souvent violé les principes qu’elle portait, mais ces principes restent perçus à travers le monde comme magnifiques et lumineux et sont intimement entrelacés avec les paroles de ''La Marseillaise''. Ce qui souligne encore une fois que lorsque nous sommes fidèles à cette ambition de la Nation française, nous sommes au meilleur de nous-mêmes. Insistant sur l’importance des rassemblements collectifs qui ont scandé notre récit, Marc Bloch disait : ''Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’Histoire de France, ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. Dans le Front populaire -le vrai, celui des foules, non des politiciens -, il revivait quelque chose de l’atmosphère du Champ de Mars, au grand soleil du 14 juillet 1790''. Celui qui n’a jamais des frissons dans le dos en entendant ''La Marseillaise'', en pensant à ce que cette musique a porté comme sacrifices magnifiques de gens qui sont morts en la chantant au nom de principes et de valeurs, celui-là fait partie de ces malheureux et il est beau de voir combien ces frissons se sont propagés à travers le monde : pour tous les étrangers qui ont rejoint l’idée de la France, ''La Marseillaise'' a quelque chose de sacré. Car, la République, même si elle est profondément laïque, exprime et a toujours besoin de quelque chose de sacré.
Peut-on la considérer comme très différente de la plupart des hymnes nationaux, qui sont généralement de l’ordre du liturgique, de la royauté, de l’exaltation d’une suprématie nationale comme « Deutschland über alles (L’Allemagne au-dessus de tout) » ?
Le message de ''God save the king'', c’est une Nation qui se serre autour de son suzerain, qui est lui-même l’héritier d’une longue durée d’organisation sociale très inégalitaire… En comparaison du ''Deutschland über alles'', jamais ''La Marseillaise'' ne dit que la France est au-dessus des autres pays, elle exhorte les Français et les Françaises à ne jamais oublier qu’ils sont comptables des valeurs universelles qu’ils portent ; chaque fois qu’ils les trahissent, ils sont infidèles à ce qu’ils devraient être.
Ces dernières décennies, par exemple entre les années 1970 et 1980, les Français ont parfois pu bouder « La Marseillaise », certains la percevant plus comme un chant nationaliste que national…
Il est vrai que nous n’avions pas les menaces que nous voyons dessinées aujourd’hui par ce qui a toujours été l’ennemi de la liberté, c’est-à-dire les déviances des religions lorsqu’elles nourrissent à leur marge des ''fous de Dieu'' ou encore un autocrate sanguinaire. C’est naturel que quand il y a moins de danger, on a moins besoin de se rassembler autour de ces symboles que sont le drapeau, Marianne ou ''La Marseillaise''. Mais en cas de vrai péril, à la fois pour la Nation et pour les valeurs qui sont siennes, on les retrouve aussitôt. Les épouvantables événements que nous avons vécus à partir de 2015, c’est à la fois une attaque contre la France mais aussi contre la laïcité, contre la liberté de conscience, contre la liberté d’expression comme dans le cas de ''Charlie-Hebdo'', etc. ''La Marseillaise'' est une réplique à l’un et à l’autre de ces périls. Réplique de combat mais aussi de révolte et d’intelligence : je reviens au cinquième couplet, qui nous invite à ne pas confondre les guerriers d’en face avec les tyrans ou les ''fous de Dieu'' qui les jettent en avant. Il faut toujours se le rappeler par rapport aux assassins du Bataclan, du Stade de France, etc., ce sont eux en tant que tels et ce qui les anime que nous combattons, ce n’est en aucune manière les civilisations dont ils sont issus et dont ils ne sont en somme que les excroissances monstrueuses.
Pourquoi en 1989 avoir mis « La Marseillaise » en scène de manière si spectaculaire sur les Champs-Élysées ?
J’ai choisi de faire chanter ''La Marseillaise'' par Jessye Norman, enveloppée dans un grand drapeau tricolore sur les Champs-Élysées, lors du grand défilé mis en scène par Jean-Paul Goude. Après une partie des festivités qui montraient sans arrogance l’exceptionnalité française et l’originalité de notre message, Jessye Norman était là en tant que cantatrice de grand talent bien sûr, mais aussi comme noire nord-américaine libérée de l’esclavage par les idées de la Révolution ; cela témoignait de l’importance pour le monde de ce qui s’est passé en France à la fin du XVIIIe siècle. C’était un message fort et il a été perçu comme tel, chez nous comme dans bien des pays.
« La Marseillaise » est souvent critiquée pour certaines de ses paroles qualifiées de « sanguinaires », voire « racistes ». Faut-il en modifier le texte ?
Il y a des malentendus sur le contenu de ''La Marseillaise'', en particulier à cause de l’expression ''qu’un sang impur abreuve nos sillons''. Cette expression a pu appeler les pires anachronismes ; en plaquant dessus des valeurs d’aujourd’hui, d’aucuns y ont vu quelque chose comme l’expression d’un racisme. Tout en apprenant ce chant à nos enfants, il faut leur expliquer dans quel contexte et avec quelle signification ces paroles ont été exprimées. ''Qu’un sang impur'', cela n’a pas le sens d’un Hitler ou du racisme de sinistres propos du XXe siècle, pas du tout. De même que le mot de ''race'' a aujourd’hui une dimension hideuse, du fait de l’usage qu’en ont fait le nazisme et dans une moindre mesure le fascisme italien. Race, c’est un mot employé par Jules Ferry ou même par Léon Blum, encore après 1945 : ni l’un ni l’autre n’implique le ''racisme''. Il est important de lever cette ambiguïté sur ''La Marseillaise'', car c’est quelque chose qui revient régulièrement dans le débat. En 1989, un certain nombre de personnes dont l’abbé Pierre ont milité auprès de moi pour que soient changées les paroles de notre hymne national, qu’elles jugeaient trop agressives. J’ai été amené à leur répondre deux choses ; d’une part que l’Histoire fige diverses d’expressions et qu’on ne peut pas les modifier d’autant que ''La Marseillaise'' figure dans l’article 2 de la Constitution de 1945 comme de celle de 1958 ; que d’autre part, on ne doit pas être anachronique, l’anachronisme est toujours un monstre. L’expression ''sang impur'' ne veut pas dire qu’il y a des gens qui ont un sang pur et d’autres non, qui devraient être livrés à la hache ou à l’assassinat. ''Sang impur'', c’est une sorte de métaphore, cela signifie que les gens du camp d’en face veulent imposer le retour à un système hiérarchique, un système d’ordre qui va contre les principes des Lumières et ceux proclamés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Certains avancent même que ''sang impur'' serait une formule ironique pour répondre aux nobles, qui prétendaient avoir le ''sang bleu'' par opposition à celui du Tiers état et à encore plus à celui du peuple : le ''sang impur'' serait alors celui des combattants de l’An 2, prêts à se sacrifier pour leurs idéaux ! Pour intéressante qu’elle soit, cette théorie ne me paraît pas très vraisemblable.
En résumé, « La Marseillaise » associe combat et idéaux universaux, lie identité française et résistance ; c’est pour cela que cet hymne nous fait du bien quand les heures sont sombres…
Oui, c’est pour cela que je suis de ceux qui ont une forte émotion face à ''La Marseillaise'' et on le voit bien quand elle surgit spontanément dans des moments décisifs, par-delà toutes les divisions de notre vie politique, parfois légitimes parce qu’il y a des sensibilités différentes, parfois dérisoires. Quand tout à coup éclate une unité manifestée par ''La Marseillaise'' sans qu’on l’ait organisé ni même prévu, l’instant devient important.
Faut-il encore plus et mieux l’enseigner aux plus jeunes ?
Certes ! Et l’obligation de l’apprendre à l’école est revenue régulièrement dans les règles et la loi. D’abord en 1911, avec un ministre radical, puis en 2005 avec la loi Fillon. Ce qui montre que cela dépasse la question de la droite ou de la gauche. Il est crucial de s’intéresser à tout le texte pour que nos jeunes en saisissent la force et la subtilité, particulièrement avec le cinquième couplet. Ou encore le deuxième, qui dénonce ces ''traîtres'' et ''rois conjurés'' qui veulent nous ''rendre à l’antique esclavage'' dans lequel ils maintiennent leurs peuples et que nous libérerons par notre victoire ! Il y a bien l’idée d’une rupture et, malgré de possibles nuances, 1789 reste un moment fondateur de ce que nous sommes. C’est bien pourquoi, au-delà de ''La Marseillaise'', je souhaite que l’on rappelle avec force dans nos manuels scolaires, sans aucune forfanterie ou arrogance ni d’aucune sorte, ce qu’a été la Déclaration des Droits de l’Homme, ce qu’a été le message de la Convention, bref qu’on relise ''Quatrevingt-treize'' de Victor Hugo ! ».
L'exposition événement à Marseille
Déjà présentée au Musée de la Révolution française - Domaine de Vizille, puis au musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg, l'exposition « La Marseillaise » prendra place au Musée d’Histoire de Marseille du 18 mars au 3 juillet 2022. Genèse et chant de guerre, symbole révolutionnaire et hymne national, tels sont les trois axes de ce rendez-vous qui s'intéresse également à la dimension internationale du chant signé Rouget de Lisle. De nombreuses propositions (conférences, projections, visites commentées, visites coup de cœur, ateliers pour les familles, concerts, spectacle théâtral et installation sonore) complètent l’exposition.
Du 18 mars au 3 juillet au Musée d'Histoire, 2 rue Henri Barbusse, Marseille (1er) 04 91 55 36 00. Ouvert du mardi au dimanche de 9 à 18 heures. Tarifs : plein 6 euros, réduit 3 euros.
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2016 ayant été déclarée « Année de ''La Marseillaise'' » par le président de la République François Hollande, avec de nombreuses actions portées par l’Éducation nationale, notre magazine « La Provence - Histoire » avait proposé à ses lecteurs de découvrir les origines et les enjeux de l’hymne national de la France. Nos journalistes et des historiens réputés comme Michel Vovelle, Pierre Echinard, Georges Reynaud (auteur des « Marseillais de ''La Marseillaise'' »), etc., traitent dans ce numéro spécial de nombreux sujets pour raconter et analyser comment le chant de Rouget de Lisle est devenu « La Marseillaise », a conquis la République, la France et au-delà, a bravé les tempêtes de l’Histoire.