ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2002
Le Pen : l’ivresse du 21 avril, la gueule de bois du 5 mai

Il y a 20 ans, Jean-Marie Le Pen se qualifie pour le second tour de la présidentielle. Un coup de tonnerre qui résonne toujours...
Quelques heures après l’annonce du résultat, le « coup de tonnerre » de la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de la présidentielle, le rassemblement est spontané ; quelques dizaines d’ados d’abord puis plus d’un millier d’anti-FN se retrouvent dès le 21 avril 2002 au soir sur le Vieux-Port de Marseille. Une manifestation qui en appelle d’autres, d’Avignon à Nice en passant par Aix et Toulon. Si Jean-Marie Le Pen a obtenu 16,86% des voix au niveau national, son premier tour dans les six départements de la Région Paca est encore plus exceptionnel : en tête, avec plus de 23%. Un score auquel pour mesurer le poids de l’extrême droite, il faut ajouter les 3,8% de Bruno Mégret, soit un potentiel électoral de 27%… L'ivresse frontiste n'ira toutefois pas au-delà, avec la réélection de Jacques Chirac. N'en reste pas moins un épisode qui a durablement marqué la démocratie française : deux décennies plus tard, si le Rassemblement national a remplacé le FN, si le prénom a changé, la famille Le Pen est pour la troisième fois en duel sur la route de l'Elysée. Avec un second tour disputé ce dimanche 24 avril, qui provoque bien moins de réactions que ses précédents de 2002 et 2017.









